Agriculture

Le soutien du Département aux éleveurs audois

la vache gasconne des pyrénées à la foire d'espezel dans l'aude
© Pascal Rodriguez - Département de l'Aude

Alors que le monde agricole audois était réuni à la foire départementale de l'élevage à Espezel, ce week-end des 19 et 20 octobre, la présidente du Département, Hélène Sandragné, s'est adressée aux producteurs et éleveurs du territoire. Dans un courrier à leur attention, l'élue leur a réaffirmé le soutien de la collectivité avant de rappeler les actions menées pour construire l'agriculture de demain.

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Sans son agriculture, et ses éleveurs en particulier, cela en serait fini du développement de nos territoires.

Absente à la foire d'Espezel car retenue par ailleurs, la présidente du Département, Hélène Sandragné, a tenu à rassurer les éleveurs audois quant à l'implication du Département à leurs côtés, dans les défis auxquels ils doivent faire face aujourd'hui. Rappelant en préambule que la collectivité est un des premiers partenaires de la manifestation, "et compte bien le rester", elle a évoqué le rôle incontournable de la profession dans l'avenir de l'Aude. "Sans son agriculture, et ses éleveurs en particulier, cela en serait fini du développement de nos territoires, du maintien de l'activité économique dans les zones de montagnes et, ne l'oublions pas, de la préservation de l'équilibre écologique et environnemental.

L'élevage audois, "un modèle exemplaire et durable"

Le modèle d'élevage porté par vos filières, quelles que soient les productions, est bien éloigné du modèle agro-industriel, intensif et gros consommateur d'intrants et d'énergies fossiles pratiqué ailleurs. Il repose essentiellement sur un système d'élevage extensif, à l'herbe pour la plupart, donc plus résilient climatiquement par sa capacité à capter le carbone. Ce sont des pratiques que je défends parce qu'elles visent l'excellence des productions sans sacrifier aux bénéfices sociaux et environnementaux que nous imposent les défis de notre siècle.

Tout ceci constitue, à mes yeux, un modèle exemplaire et durable qu'il nous appartient de préserver et de conforter.

L'accompagnement du Département à sa filière élevage reste une constante inscrite dans ses actions et ses politiques publiques.

Dans les périodes de crises sanitaires comme celle que nous traversons avec l'épizootie de la Fièvre Catarrhale Ovine, j'ai interpellé dès le mois d'août dernier, avec mes homologues des Départements de l'Ariège, des Pyrénées-Orientales, de Haute-Garonne les Chambres d'agriculture, et certains syndicats agricoles, le ministre de l'Agriculture pour lui demander de mettre en place en urgence des mesures de compensations, ainsi que des mesures administratives simplifiées visant à un accompagnement adapté à cette situation de crise. Dans l'urgence, c'est le minimum que nous pouvions faire.

Mais au-delà de cette actualité, l'accompagnement du Département à sa filière élevage reste une constante inscrite dans ses actions et ses politiques publiques.

300 000 € par an et environs 60 000 tests assurés annuellement par le Département

Il le fait depuis des années par la prise en charge par le laboratoire départemental d'analyses du dépistage des pathologies animales. C'est au total 300 000 € par an et environ 60 000 tests qu'assument les finances du Département au profit de ses éleveurs, et pour un cheptel à l'état sanitaire parmi les plus satisfaisants de France. Malgré le contexte financier plus que contraint, nous n'envisageons pas de revenir sur cette mesure utile et efficace.

Notre participation annuelle au budget du Groupement de Défense Sanitaire de l'Aude, le soutien financier à l'abattoir de Quillan, l'aide aux déplacements des vétérinaires ruraux (plus de 26 000 € en 2023, autant en 2024), comme l'aide à l'investissement pour toute nouvelle installation de nouveaux vétérinaires sont autant de mesures indirectes de soutien qui s'ajoutent aux actions de promotion et de communication réalisées par le Département via les dispositifs du Projet Alimentaire Territorial, "Manger Audois", la marque Pays Cathare.

Vous le constatez, toutes ces actions s'inscrivent dans une stratégie agricole dans laquelle le secteur de l'élevage a toute sa place. Je ferai en sorte qu'elle la conserve malgré les menaces qui pèsent sur nos capacités d'intervention.

Alors que pendant des années l'Etat s'est privé de recettes tout en omettant d'agir sur ses propres dépenses, il décide maintenant de ponctionner les collectivités territoriales dans des proportions inacceptables. Tandis qu'il nous contraint à des dépenses nouvelles sans le moindre financement, que nos recettes chutent, il accentue cette situation. Nous oeuvrons pour y faire face mais nous ne pourrons tout faire. Et ce sera bien indépendant de notre volonté", a conclu la présidente, dans "ce discours de clarté".